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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/7846
Titre: Biologie des psylles (Hemiptera : Psylloidea) ravageurs de Milicia excelsa Welw C.C.Berg (Moraceae) et Triplochiton scleroxylon K. Schum (Malvaceae) au Cameroun.
Auteur(s): Noubissi Youmbi, Elisabeth Désirée
Directeur(s): Tamesse, Joseph Lebe
Mots-clés: Psylles
Ravageurs
Taxonomie
Biologie
Dynamique des populations
Date de publication: 2017
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Milicia excelsa (Iroko) et Triplochiton scleroxylon (Ayous) sont des produits d’exportatin de grande importance économique. Elles figurent parmi les principales essences destinées à l’exportation. A l’échelle internationale, elles sont commercialisées sous la forme de grumes. Elles sont également utilisées pour la fabrication du bois de charpente, des contreplaqués, des portes planes, de l’intérieur des meubles, des mortiers, des pirogues et pour des constructions diverses. Ces divers usages les exposent à une surexploitation. Les programmes nationaux de reboisement de ces essences sont menacés par la prolifération de leurs principaux ravageurs parmi lesquels les psylles Phytolyma fusca pour M. excelsa; Diclidophlebia eastopi et D. harrisoni pour T. scleroxylon; ces insectes sont responsables des dégâts importantsen l'absence d’intervention phytosanitaire surtout dans les pépinières et sur les jeunes plants en champs. Parmi les dégâts occasionnés, on note la formation des galles sur les bourgeons, les feuilles et les tiges, la distorsion et l’enroulement des feuilles, la nécrose des feuilles. Toute action visant à protéger ces essences nécessite une bonne connaissance de la biologie de ces ravageurs et de leurs auxiliaires. Ainsi, dans le but de contribuer à la mise sur pied d’un programme de lutte intégrée contre les ravageurs de M. excelsa et de T. scleroxylon, une étude a été menée sur la biologie des ravageurs de ces espèces de février 2009 à janvier 2011, dans la Région du Centre(Cameroun). Il s’agissait (1) de faire une étude de la morphologie des stades de développement, (2) d’étudier en conditions de pépinière la biologie de développement de ces psylles, (3) d’étudier la dynamique des populations et l’influence de certains paramètres climatiques sur les variations des populations de ces psylles. Pour l’étude morphométrique, les mesures de taille des individus ont été mesurées sur 105 œufs, 525 individus de chaque stade larvaire et 210 adultes des trois espèces : soit un total de 840 spécimens de psylles. Les mâles de P. fusca, sont plus longs mais moins larges que les femelles. Chez D. eastopi et D. harrisoni, les mâles sont plus petits que les femelles. L’étude morphologique de l’œuf et des stades larvaires a permis de mettre en évidence les traits distinctifs entre les espèces D. eastopi et D. harrisoni. L’étude de la longévité et de la fécondité des trois espèces de psylles s’est déroulée entre août 2009 et juillet 2010. Pour cette étude, 200 couples ont été observés dont 75 de P. fusca, 65 de D. eastopi et 60 de D. harrisoni.La longévité de P. fusca a été de 16 ± 1 jour chez le mâle et de 18 ± 1 jour chez la femelle ; chez D. eastopi, elle a été de 15 ± 2 jours chez lexx mâle et de 17 ±2 jours chez la femelle, tandis que chez D. harrisoni, cette durée a été de 9 ± 2 jours chez le mâle et de 13 ± 1 jour chez la femelle. Les femelles de P. fusca et de D. harrisoni déposent préférentiellement leurs œufs sur les bourgeons et sur les jeunes feuilles tandis que celles de D. eastopi pondent principalement sur les nervures des feuilles âgées et rarement sur les feuilles jeunes. A l’éclosion, les dégâts causés par les larves sont différentes chez les trois espèces. Les larves de P. fusca entraînent la formation des galles dans lesquelles elles se nourrissent et se développent, celles de D. eastopi causent la décoloration et la chute précoce des feuilles, tandis que celles de D. harrisoni provoquent un enroulement progressif et irréversible des feuilles. Les femelles de P. fusca pondent en moyenne 52 ± 6 œufs au cours de leur vie, tandis que celles de D. eastopi et de D. harrisoni pondent respectivement 372 ± 26 et 171 ± 6 œufs au cours de leur vie. Le sexratio (♂/♀) est de 1,27/1 dans les conditions expérimentales et de 1,08/1 en champs, avec un léger biais en faveur des mâles chez P. fusca ; chez D. eastopi, il est de 0,93/1 dans les conditions expérimentales et de 1/1,04 en milieu naturel avec un léger biais en faveur des femelles ; chez D. harrisoni, le sex-ratio obtenu dans les conditions expérimentales est de 0,69/1 en faveur des femelles tandis qu’il est de 1,09/1 en faveur des mâles. La parthénogenèse est inexistante chez P. fusca. Aucune corrélation significative entre le diamètre des galles et l’abondance des différents stades larvaires n’a été établie, ce qui traduit l’absence d’une sélection du site de ponte lié à la taille de la galle. En effet, les femelles peuvent revenir pondre sur les bourgeons déjà infestés, ce qui est à l’origine de la présence concomitante des larves de stades différents à l’intérieur des galles de diamètres différents. L’étude de la dynamique de ces trois espèces s’est déroulée de février 2009 à janvier 2011. Pour cette étude, 20arbustes dont 10 de Milicia excelsa et 10 de Triplochiton scleroxylon mesurant environ 2 mètres de hauteur et âgés de plus de 5 ans ont été utilisés pour les expérimentations. Les observations étaient hebdomadaires. La dynamique des populations de P. fusca a laissé entrevoir l’existence de sept générations en 2009 et de six en 2010 ; celle de D. eastopi a permis de mettre en évidence l’existence de 6 générations en 2009 et 2010; de 5 et 7 générations respectivement en 2009 et en 2010 chez D. harrisoni. L’étude de la dynamique des populations chez P. fusca montre que les dégâts ont été très importants au mois de décembre de l’année 2010. Cette période correspond à la régénération foliaire ; cependant, les dégâts sur les plantes n’ont pas été sévères car les plantes étaient âgées de plus de 5 ans. Les pics les plus importants chez les adultes ont été observés en mars 2009 et juin 2010.xxi En 2009, les périodes de pullulations chez D. eastopi ont été observées aux mois de février à mars, avril à octobre, novembre à janvier 2010. Chez D. harrisoni, ces périodes étaient situées aux mois de février à mars, octobre à janvier 2010. En 2010, les périodes de pullulations ont été observées aux mois de février à mars, d’avril à octobre, de novembre à janvier 2011 chez D. eastopi. Chez D. harrisoni, ces périodes ont été observées entre février et mars, octobre à janvier 2011. Chez ces deux espèces, les périodes de fortes pullulations sont situées entre la fin de la saison sèche et le début de la saison des pluies, ce qui correspond au moment du renouvellement foliaire sur les plantes hôtes. La phénologie des plantes et les facteurs climatiques tels que la température, l’humidité relative, les précipitations, la vitesse du vent et l’insolation ont eu un impact sur les variations des abondances des différents stades de développement de D. eastopi et D. harrisoni.
Pagination / Nombre de pages: 184
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/7846
Collection(s) :Thèses soutenues

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