Analyse des cycles diurnes de nébulosité pour la compréhension des variations saisonnières du climat en Afrique Centrale

Abstract

Dans ce travail de thèse les données satellitales, de réanalyses et d’observations in situ ont été utilisées pour étudier la climatologie moyenne et le cycle diurne des nuages bas en Afrique Centrale. La dynamique atmosphérique associée à la formation de ces nuages bas a également été étudiée. Les SST (Sea Surface Température) ainsi que le vent des reanalyses ERA5 ont été explorés pour déterminer des potentiels précurseurs de la formation des nuages bas. Quatre types de cycles diurnes (cˆote, vallées, plateaux et les versants) ont été mis en relief grˆace à la méthode dite des Kmoyens. Il ressort que : la façade Atlantique de l’Afrique Centrale est principalement couverte par les nauges bas de type stratiforme pendant la saison JJAS. Ils atteignent leur maximum en octobre et commencent à se dissiper au mois de Septembre. De nuit alors que le satellite peine à détecter les nuages, les comparaisons entre les données satellitales et les observations in situ apportent des indications sur l’évolution spatiale et le cycle diurne des nuages bas. La distribution spatiale des nuages bas est fortement controˆlée par la topographie. A` l’ouest du domaine, les plaines cotières décrivent une couverture nuageuse plus dense. Le maximum de cycle diurne est observé à 04 LT alors que l’amplitude est faible. A` l’Est du domaine sur les versants et les plateaux, alors que l’amplitude du cycle diurne est plus grande, la phase est observée à 10 LT. La dynamique atmosphérique décrit une circulation vers l’Est marquée par l’éffet de foehn. A` 13 LT, le cycle diurne des nuages bas sur les plateaux et les versants est associé au mouvement ascendant sur les plateaux et un mouvement descendant à 07 LT au dessus de l’Atlantique lorsque la langue d’eau froide est prononcée. Six classes de nuages bas EECRA ont également été discriminées. Elles vont des classes les moins nuageuses (classe 1) vers les classes les plus nuageuses (classes 5 et 6). Les analyses composites avec les SSTs, le vent et les nuages ERA5 sont explorées. Les classes les plus nuageuses (classe 5 et 6) sont associées à une remontée d’eaux froides dans l’Atlantique et une intensification des alizés sur les versants et les plateaux. Les composites avec le rayonnement montrent que ceux-ci sont modulés par les nuages bas. L’analyse spectrale met en relief dans chaque classe la présence des perturbations atmosphériques de fréquences 2-10 jours.