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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/10057
Titre: Mangroves de l’estuaire du Rio del Rey : Conservation, sequestration du carbone et enjeux socio-economiques
Auteur(s): Tagou Maminfo, Nadine
Directeur(s): Noumi, Emmanuel
Mots-clés: Mangrove
Végétation édaphique
Diversité biologique
Hétérogénéité spatiale
Cameroun.
Date de publication: 2021
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Les mangroves sont les formations végétales édaphiques qui se développent dans la zone intertidale et constituent l’une des composantes de l’écosystème marin et côtier. Généralement rencontrées dans les estuaires, les deltas et les baies des régions tropicales, les écosystèmes de mangrove constituent un patrimoine naturel en raison de leurs richesses biologiques et des fonctions qu’ils remplissent. En effet, ils procurent des aliments pour la subsistance des populations, participent à la régulation de l’eau, constituent les habitats naturels pour de nombreuses espèces animales et végétales et contribuent aussi à la séquestration du carbone. Au regard des potentialités remarquables qu’offrent les mangroves, la conservation de ces écosystèmes est une nécessité. L’objectif de la présente étude est de déterminer l’état de conservation de la mangrove de l’estuaire du Rio Del Rey dans le Sud-Ouest Cameroun. La méthodologie adoptée à cet effet a consisté à réaliser les inventaires floristiques à partir des transects, à évaluer les stocks de carbone en utilisant les équations allomètriques et à effectuer des enquêtes socioéconomiques. En effet, l’inventaire a été réalisé sur 14 parcelles rectangulaires de 50 m x 100m, pour une superficie totale de 7 ha. Les résultats obtenus ont permis de montrer qu’il existe 15 espèces réparties dans 14 genres et 11 familles. Les plantes ligneuses présentent une densité de 2758 individus/ha avec une surface terrière de 45,86 m²/ha. Cette mangrove est marquée par une diversité d’espèces avec l’indice de Shannon-Weaver égal à 1,81. Rhizophora racemosa(44,69 individus/ha), R. mangle (30,58 individus/ha) et Avicennia germinans(20,81 individus/ha) sont les espèces les plus denses. Elles sont également les plus dominantes avec respectivement les dominances relatives de 48,71 % ; 32,84 % et 16,49 %. La famille de Rhizophoraceae (FIV=171,11) et Rhizophora racemosa (IVI=95,72) sont respectivement les familles et les espèces les plus importantes. La mangrove de l’estuaire du Rio del Rey est caractérisée par 04 communautés végétales. Dans la mangrove haute externe en bordure d’estuaire se trouve le groupement (Gr 1) à Rhizophora racemosa et Pandanus candelabrum. Le groupement (Gr 2) à Acrostichum aureum, Rhizophora racemosa, R.mangle etAvicennia germinans correspond à la végétation de la zone de transition entre la mangrove et la terre ferme. Le groupement (Gr 3) à Raphia palmapinus, Rhizophora racemosa, R. mangle et Avicennia germinansest situé dans la zone Intermédiaire des eaux saumâtres. Dans la zone périphérique de la mangrove au contact de la terre ferme, atteinte par les marées hautes, se situe le groupement (Gr 4) à Avicennia germinans,Rhizophora racemosa, R. mangle et à Conocarpus erectus. Les résultats relatifs aux stocks de carbone montrent que les individus de Rhizophora mangle (301,13 t C/ha), R. racemosa (126,39 t C/ha) et Avicennia germinans (46,63 t C/ha) possèdent un grand potentiel de stockage de carbone. En effet, elles ont une capacité de se développer rapidement. Par conséquent, ces espèces présentent les plus grandes valeurs en terme de surface terrière, soit respectivement 25,29 ; 13,47 et 5,91 m²/ha. En considérant les classes de diamètre, les valeurs obtenues ont permis de montrer que le stock de carbone maximal (113,48 t C/ha) se trouve dans la classe [20-30[. Tandis que le stock de carbone minimal (26,11 t C/ha) est enregistré dans la classe [1-10[. C’est la classe des arbres à petit diamètre, mais qui est la plus dense (1461 inds/ha). Au regard des résultats enregistrés dans les parcelles, le stock de carbone maximal est obtenu dans la parcelle P12 (152,45t C/ha). Elle est suivie des parcelles P3 et P9 avec respectivement les valeurs de 67,80 et 55,89 t C/ha. Le stock de carbone minimal se trouve dans la parcelle P14 (0,56 t C/ha). Ainsi, P12, P9 et P3 sont les parcelles les plus productives. En outre, les enquêtes révèlent que la pêche est l’activité principale pratiquée par les populations vivant dans la zone de l’estuaire du Rio del Rey. L’agriculture et l’exploitation de la ressource bois sont reléguées au second plan. La pêche artisanale est considérée comme une activité lucrative qui procure des produits de subsistance, fournit des bénéfices numéraires immédiats, et contribue à la création d’emplois. Quant à la production du bois de fumage, elle représente l’essentiel des coupes. Cependant, il faut noter que les communautés locales prélèvent librement les ressources pour des besoins quotidiens sans faire recourt aux techniques d’exploitation durable. L’impact actuel de ces activités sur la mangrove reste encore faible et ne pourrait être visible qu’à long terme.
Pagination / Nombre de pages: 193
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/10057
Collection(s) :Thèses soutenues

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