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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11195
Titre: Les approches à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) et la promotion socioéconomique dans les collectivités territoriales décentralisées au Cameroun, 1995-2019.
Auteur(s): Tcheuo Folou, Gaël
Directeur(s): Kenné, Faustin
Mots-clés: Approches HIMO
Effets socioéconomiques
Collectivités territoriales décentralisées
Décentralisation
Date de publication: 1-jui-2021
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Le Cameroun tout comme bien d’autres pays africains a connu les affres de la grande crise économique des années 80. Pour essayer de se refaire une santé socioéconomique, les pouvoirs publics camerounais se sont résolus de s’appuyer sur une nouvelle approche conçue et conseillée aux pays en développement par le Bureau International du Travail. Cette approche dite de Haute Intensité de Main d’œuvre désigne des stratégies qui combinent les équipements légers avec la main d’œuvre dans un mélange optimal afin d’assurer la qualité et minimiser les coûts lors de la création ou de la réhabilitation des infrastructures chaque fois que cela est techniquement possible et économiquement rentable. Il s’agit d’une alternative technologique et politique pour la réduction de la pauvreté par la valorisation des ressources locales d’une part, et surtout d’un potentiel important de développement et de création d’emplois d’autre part. De 1995 à 2009, ces approches n’ont connu que des applications ponctuelles. Il a fallu attendre l’adoption de la stratégie de promotion des HIMO et l’avènement du DSCE pour voir cette approche s’éclore. Ainsi, les pouvoirs publics ont nourri de réels espoirs en cette approche dans le but de réduire le taux de chômage et de pauvreté ainsi que pour doter le Cameroun des infrastructures, notamment pendant la première décade de la Vision 2035. Cette thèse évalue la contribution de cette approche à l’amélioration des conditions et cadre de vie des populations au Cameroun depuis 1995. Partant d’une étude mixte tout en combinant une diversité de sources qu’offre la science historique, le présent travail postule que les approches HIMO ont certes contribué à la création d’emplois, à la redistribution des revenus aux ménages, à la construction des infrastructures et à l’assainissement. Toutefois, cette contribution est restée insuffisante et limitée ; elle n’aura pas permis d’atteindre les objectifs escomptés dans le DSCE, notamment en ce qui concerne la lutte contre le chômage et le sous-emploi du fait entre autres de la méconnaissance et de la non maîtrise des HIMO, de la mauvaise gestion des ressources financières allouées aux Collectivités locales ou encore de la décentralisation non effective. L’amélioration de l’efficacité et de la rentabilité de cette technique passera inéluctablement par l’himosensibilité des décideurs et responsables des collectivités locales, le raffermissement du processus de la décentralisation et par un contrôle strict des fonds alloués aux projets HIMO. Par ailleurs, son ouverture à d’autres domaines, son insertion dans les curricula de formation, la création des unités techniques HIMO locales et leur transformation en programme devraient permettre de faire de cette approche ce petit ruisseau qui peut contribuer à alimenter la grande rivière de la stratégie de réduction de la pauvreté, du chômage et de l’insuffisance infrastructurelle au Cameroun.
Pagination / Nombre de pages: 437
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11195
Collection(s) :Thèses soutenues

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