Le contrat de désendettement et de développement (C2D) et sa contribution au développement rural du Cameroun: le cas de la region de l’ouest (1987-2017).

Abstract

En raison d’un niveau d’endettement élevé devenu insoutenable à la fin des années 80, le Cameroun a eu à appliquer sous la recommandation des institutions de Bretton Woods plusieurs politiques d’ajustement structurel qui l’ont conduit à l’atteinte, en avril 2006, du point d’achèvement de l’Initiative Pays Pauvre et Très Endettés (IPPTE) renforcé. L’atteinte de ce point d’achèvement lui a permis de bénéficier par la suite d’un mécanisme spécial Français de traitement de dette bilatérale appelé Contrat de Désendettement et de Développement (C2D). Les fonds issus de cet allègement ont été orientés vers le financement de plusieurs projets et programmes de développement dans divers secteurs comme celui de l’agropastoral. C’est dans ce sillage que la présente étude, à partir du cas de la région de l’Ouest, fait une évaluation de l’action des programmes ruraux notamment celui de l’Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales Agropastorales (ACEFA) subventionné par le C2D. En effet, au travers du programme ACEFA, le C2D entendait améliorer la compétitivité et accroître les revenus des exploitants familiaux agropastoraux en vue de répondre aux problèmes de sécurité alimentaire et d’emploi rural. Pour parvenir à la réalisation de cette étude, il a été judicieux de faire recours aux différents outils conventionnels de la recherche en histoire, principalement les sources orales et écrites. Pour rendre compte de la dimension factuelle de cette étude, une démarche à la fois diachronique et synchronique a été privilégiée. Il en ressort globalement que malgré quelques imperfections observées, ACEFA constitue un programme innovant qui a permis aux producteurs Camerounais notamment ceux de la région de l’Ouest d’améliorer leurs performances technico-économiques.