Gratuité de l’école primaire publique et réussite éducative au Tchad : le cas des écoles des 2eme et 3eme arrondissements de la ville de Moundou

Abstract

La présente recherche porte sur la gratuité de l’école primaire publique et la réussite éducative au Tchad : le cas des écoles des 2e et 3e Arrondissements de la ville de Moundou. Nous nous sommes fixés l’objectif général qui suit : analyser l’influence négative de la gratuité de l’école primaire publique sur la réussite éducative des élèves. Il est aisé de constater que le climat scolaire s’est détérioré avec la mise en place de la gratuité. Fort de ce constat, nous avons formulé la question générale qui suit : la gratuité de l’école primaire publique influence-t-elle la réussite éducative des élèves ? Le présent travail examine l’hypothèse générale suivante qui découle de la question principale : la gratuité de l’école primaire publique influence négativement la réussite éducative des élèves. Cette étude s’inscrit dans le modèle descriptif et explicatif d’un phénomène de type corrélationnel. C’est une enquête par questionnaire menée dans les 2e et 3e arrondissements de la ville de Moundou dont les enfants fréquentent les écoles primaires publiques de Belle Vue, Lac Taba, Quinze Ans, Quartier Bilingue, Ouhoud Bilingue, Djarabé, Dokab, Dombao et Mbagti. Pour recueillir les données, nous avons fait recours aux techniques non probabilistes. Notre échantillonnage s’est effectué au moyen de la méthode par choix raisonné avec quarante-neuf (49) enquêtés. Les données ont été recueillies auprès de quatre-vingt (80) parents d’élèves, quatre-vingt-dix (90) enseignants, quatorze (14) élèves et douze (12) directeurs d’école de ladite localité. Les données collectées ont été traitées par le logiciel SPSS version 13.0, l’outil statistique d’analyse étant le Khi-deux. Comme ancrage théorique, nous avons retenu la théorie de Bandura, le modèle psychoéducatif et la théorie du béhaviorisme de Watson. Parvenue à la conclusion, notre hypothèse générale est confirmée. A cet effet, nous avons fait quelques suggestions à l’endroit des pouvoirs publics, des directeurs d’écoles, des enseignants, des parents d’élèves puis des élèves.