Évaluation de la qualité écologique des zones humides des forêts urbaines et périurbaines de Daloa (Côte d’Ivoire) par l’étude du peuplement d’amphibiens anoures et des helminthes parasites associés.

Abstract

De Novembre 2018 à Juin 2020, une étude d’évaluation de la qualité écologique a été menée dans les bas-fonds et forêts des milieux urbains et périurbains de Daloa. Il s’est agi de déterminer la composition et la dynamique spatiotemporelle des amphibiens anoures desdites zones ; mais aussi, d’identifier les helminthes parasites présents dans ces sites et les facteurs du milieu influençant leur prévalence. Le choix des sites, l’établissement des transects et l’évaluation des paramètres du milieu ont été faits durant la phase de prospection. Les paramètres physicochimiques ont été mesurés à chaque campagne. Enfin, La phase de monitoring s’est faite une fois par mois, durant une année. La collecte des données sur les amphibiens s’est faite par l’écoute des coassements et la capture des spécimens durant la fouille des habitats. Ptychadena mascareniensis a été constamment présente sur tous les transects. Des spécimens de cette espèce ont été sacrifiés pour l’étude parasitologique de la zone. Ainsi, le tube digestif et ses annexes ont été isolés ; ouverts et leur contenu observé à la loupe binoculaire. Les parasites prélevés ont été photographiés puis identifiés. Lors du monitoring, 20 espèces d’amphibiens ont été rencontrées. La diversité et la richesse spécifique des forêts ont été plus élevées que celles des bas-fonds. La dissection de 189 spécimens de Ptychadena mascareniensis a révélé la présence de 5 espèces de parasites : Rhabdias bufonis ayant parasité plus de spécimens. Le site le plus infesté est celui des bas-fonds urbains avec une prévalence de 36,5 % contre 17,48% dans les forêts. L’infestation parasitaire des spécimens de Ptychadena mascareniensis de la zone est influencée par deux types de facteurs : Les facteurs à corrélation positive avec la prévalence : les herbacées, la pression humaine, la température et le pH de l’eau. Les facteurs à corrélation négative avec la prévalence : la température de l’air, la canopée, la litière, les végétaux ligneux et l’humidité relative de l’air. Pour la santé du milieu, il faudrait réduire les facteurs à corrélation positive avec la prévalence parasitaire.