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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/1834
Titre: Les mosaïques hiérarchisées d'écosystèmes artificiels - MHEA et l'épuration des eaux usées urbaines au Cameroun: conditions d'application et étude du cas de la ville de Yaoundé
Auteur(s): Wethe, Joseph
Directeur(s): Radoux, Michel
Mots-clés: Eaux usées
Croissance urbaine
Fiche d'enquête
Santé humaine
Traitement informatique
Prélèvement
Facteurs climatiques
Epuration des eaux usées
Date de publication: 1-jan-2004
Editeur: Université de Liège
Résumé: La crise technique et environnementale, due aux dysfonctionnements des systèmes d'assainissement des eaux usées à Yaoundé, a été mise en évidence dans cette recherche. Sur Il stations d'épuration à boues activées, 9 sont en pannes depuis plus de 15 ans. Leurs capacités sont en surcharge, de 2 à 5 fois plus que les hypothèses initiales. Les causes de cette crise sont, entre autres, l'insuffisance de l'organisation du contexte institutionnel, le faible niveau de financement, le défaut d'entretien, le mauvais choix des procédés et l'inadaptation des critères de conception du fait de l'usage des données par défaut. Les externalités négatives sont importantes, voire irréversibles dans les zones humides qui représentent les principaux exutoires des rejets d'eaux usées. Les eaux de surface sont f0Ilement polluées et les plans d'eau eutrophisés. Les surfaces et les profondeurs initiales des 4 principaux lacs de Yaoundé ont diminué de plus de la moitié du fait des comblements et des envahissements progressifs par des macrophytes. Envisager de nouvelles stations à boues activées, dont la gestion s'écarte nettement des capacités des acteurs en charge de l'assainissement, est illusoire dans le contexte actuel de crise économique et de persistance prévisible de cette crise à Yaoundé et au Cameroun. En effet, la recherche montre qu'il faudrait débourser, soit 122 €/Eq-H pour remplacer 6 stations desservant seulement 75 000 habitants, soit alors 34,2 €/Eq-H pour dévier les effluents de ces stations vers les installations de Nsam qui ne sont pas achevées, depuis 1987, du fait des limites financières. Par contre, il faudrait à la municipalité seulement 16,4 €/Eq~H, pour remplacer ces procédés par des filières extensives. Cette recherche s'accorde donc avec les études antérieures, menées en Afrique, et pense que le développement et l'usage des technologies extensives d'épuration des eaux usées sont incontournables dans une ville comme Yaoundé. Cependant, la multitude des systèmes extensifs et la variation, parfois extrêmes, de leurs comportements en fonction des spécificités des conditions du milieu dans lesquels ils sont installés, rendent hasardeux leur transfert automatique dans des contextes différents de leurs lieux d'expérimentation. En l'absence de données comparatives fiables, portant sur des critères de choix, d'étude, de réalisation, de fonctionnement et de performance de ces systèmes, le choix de la « meilleure filière» demeure complexe en Afrique subsaharienne, en général, et en Afrique tropicale humide en particulier. Seule une comparaison systématique et objective des principales filières, à travers le processus méthodologique et technologique des Mosaïques Hiérarchisées des Ecosystèmes Artificiels (MHEA®), permet de palier ces insuffisances et d'éviter les mêmes erreurs que celles commises lors de l'adoption des procédés intensifs. Cependant, le transfert de ce processus exige que soient préalablement bien cernés les facteurs socioéconomiques, urbanistiques et environnementaux susceptibles d'influencer la mise en place et le fonctionnement des écosystèmes d'épuration collective dans une localité donnée. L'hypothèse de la représentativité urbanistique, environnemental, technique et climatique de la ville de Yaoundé, par rapport aux agglomérations situées en zone de climat tropical humide, a été validée dans cette recherche. Cette ville peut donc valablement recevoir le centre de recherche expérimental envisagé pour mettre sur pied des écosystèmes d'épuration adaptés à la zone macro-climatique considérée. Le taux de raccordement au réseau d'eau potable est supérieur à 80% et la consommation spécifique d'eau varie de 40 et 90 litres/jour/habitant. Le taux de rejet élevé se situe entre 70 et 95% et les fosses septiques facilement l'accordables aux réseaux d'égout dominent. Ces données sont autant d'atouts favorables au bon fonctionnement hydraulique des réseaux d'assainissement collectif dans les quartiers structurés de Yaoundé. De plus, les facteurs climatiques sont propices, toute l'année, à la croissance continue des plantes et des microorganismes épurateurs. Les zones humides regorgent un potentiel important d'espèces végétales épuratrices: 23 espèces ont été identifiées. Ces zones humides disposent suffisamment d'espaces nécessaires à l'implantation d'écosystèmes épurateurs décentralisés. Seulement 40% de ces espaces sont nécessaires pour traiter l'ensemble des eaux usées produites dans la ville de Yaoundé. Enfin, l'enquête socioéconomique relève une volonté affichée des ménages à participer à tout programme d'amélioration de leur cadre de vie et des performances de leurs systèmes d'épuration. En approfondissant ainsi la connaissance sur les pratiques locales d'eau potable et d'assainissement, cette thèse représente une base fiable permettant aux professionnels de mieux cerner les concepts préliminaires à tout projet d'assainissement collectif, notamment dans les quartiers structurés de la ville de Yaoundé.
Pagination / Nombre de pages: 217
URI/URL: https://dicames.online/jspui/handle/20.500.12177/1834
Collection(s) :Thèses soutenues

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