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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/2220
Titre: Aspects cliniques, étiologiques et scanographiques des infirmités motrices cérébrales de l’enfant à Yaoundé
Auteur(s): Bediang, Georges Wylfred
Mots-clés: Aspects clinique
étiologique
Enfant
scanographiques
L'infirmité motrice cérébrale
Date de publication: 2008
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: L’infirmité motrice cérébrale (IMC) est un ensemble de troubles moteurs non évolutifs qui constituent la séquelle des lésions cérébrales datant de la période anténatale, périnatale ou des premiers mois de vie. Ce terme a connu une évolution. Ainsi, on parle d’infirmité motrice d’origine cérébrale (IMOC) pour catégoriser les patients atteints de troubles moteurs avec retard mental, de Polyhandicap quand à un déficit moteur grave s’associe un retard mental sévère, ou de « cerebral palsy » (terme utilisé par les anglosaxons) lorsque des lésions et/ou des malformations survenant sur un cerveau en période de développement entraînent des troubles moteurs associés au retard mental. Dans le but de faciliter la compréhension de ce travail, nous utiliserons uniquement le terme IMC. L’IMC est une pathologie fréquente. Sa prévalence est de 1,5 à 2,5 pour 1000. Cependant, cette pathologie reste encore peu connue dans notre milieu. Très peu d’études ont été menées en Afrique sur les infirmités motrices cérébrales (Motchie et Mbonda au Cameroun, Ndiaye M. et al au Sénégal, Nottidge et al, et Lagunju et al au Nigeria). La prématurité est le facteur étiologique le plus souvent retrouvé. L’IMC a bénéficié durant ces dernières années de l’imagerie médicale (imagerie par résonance magnétique, tomodensitométrie) qui permet de mettre en évidence les lésions cérébrales et de les documenter. L’objectif général de cette étude était de contribuer à l’amélioration des connaissances des aspects cliniques, étiologiques et scanographiques des IMC au Cameroun. Les objectifs spécifiques étaient : de déterminer les circonstances de découverte des IMC, de déterminer les facteurs étiologiques des IMC, de déterminer les différentes formes cliniques rencontrées dans les IMC, de déterminer les lésions scanographiques des différentes formes cliniques des IMC. Cette étude était descriptive et transversale allant du 1er Août au 15 Décembre 2007 soit quatre mois et demi. Cette étude a été menée dans les services de Pédiatrie et de Radiologie de l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (HGOPY) et dans le service de Radiologie du Centre hospitalier et universitaire de Yaoundé (CHUY). Etait inclus dans l’étude, tout enfant de 0 à 15 ans qui avait un trouble moteur et/ou psychomoteur ayant fait un scanner cérébral et dont les parents avaient consenti à participer. Les données ont été saisies et analysées grâce aux logiciels Word, Excel Microsoft office 2003 et SPSS Version 11.0. Au total, 40 patients ont été recrutés. L’IMC représentait 5,7% des consultations de neuropédiatrie à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. L’âge moyen des patients était de 37,9 mois (4mois -13 ans). Le sexe féminin représentait 52,5% des cas de l’échantillon tandis que le sexe masculin représentait 47,5% des cas. L’Ouest et le Centre étaient respectivement les provinces d’origine les plus représentées avec 37,5% et 30% de l’effectif. 37,5% des patients étaient nés dans un Hôpital de référence. 40% des mères étaient primipares dont 93,75% avaient un âge compris entre 20 et 29 ans. Les principaux facteurs de risque maternels au cours de la grossesse étaient : la fièvre maternelle (25% des cas), l’alcoolisme pendant la grossesse (15% des cas) et les grossesses multiples (12,5% des cas). Les principaux facteurs de risque maternels pendant l’accouchement étaient : la souffrance néonatale ayant nécessité la réanimation à la naissance (62,5% des cas), la rupture prolongée des membranes (17,5% des cas), le liquide amniotique méconial (12,5% des cas), la fièvre maternelle (12,5%/des cas) et l’accouchement par forceps (7,5% des cas). La prématurité était retrouvée dans 17,5% des cas et le petit poids de naissance dans 20% des cas. Les étiologies présumées étaient associées dans 41% des cas. Parmi ces étiologies présumées, les étiologies présumées périnatales représentaient 53,7%, suivies des étiologies présumées postnatales (24,1%) et des étiologies anténatales (22,2%). On retrouvait l’asphyxie périnatale dans 57,5% des cas de notre échantillon, la prématurité dans 17,5% des cas, l’état de mal convulsif dans 17,5% des cas, l’infection néonatale dans 20% des cas, l’ictère néonatal dans 10 % de cas, la méningite bactérienne postnatale dans 10 % des cas et l’infection maternelle dans 7,5% des cas. Le retard psychomoteur (52,5% des cas) et les convulsions (50% des cas) étaient les principaux motifs de consultation. On retrouvait la tétraplégie spastique dans 40% des cas de notre échantillon, l’hémiplégie cérébrale infantile dans 30% des cas, la diplégie spastique dans 17,5% des cas, la choréo-athétose dans 7,5% des cas, l’ataxie cérébelleuse et la forme mixte dans 2,5% des cas chacun. Les troubles associés étaient retrouvés dans 97,5% des cas parmi lesquels les principaux troubles associés étaient l’épilepsie (84,6% des cas), le retard mental (69,23% des cas) la dyspraxie bucco-faciale (41% des cas), la microcéphalie (38,5% des cas) et les troubles oculaires (20,51% des cas). Le retard mental (100% des cas) et l’épilepsie (87,5% des cas) étaient les principaux troubles associés à la tétraplégie spastique. L’épilepsie (75% des cas), la dyspraxie bucco-faciale (33,33% des cas) et le retard mental (16,7% des cas) étaient les principaux troubles associés à l’hémiplégie cérébrale infantile. L’épilepsie (71,43% des cas), le retard mental (71,43% des cas), la microcéphalie (71,43% des cas) étaient les principaux troubles associés à la diplégie spastique. L’épilepsie était le principal trouble associé à la chroré-athétose. L’asphyxie périnatale était la principale étiologie présumée retrouvée dans la diplégie spastique et la tétraplégie spastique tandis que l’asphyxie périnatale et l’état de mal convulsif étaient les principales étiologies présumées retrouvées dans l’hémiplégie cérébrale infantile. Les anomalies scanographiques ont été retrouvées chez 92,5% des patients. L’atrophie cortico-sous-corticale (75,7% des cas), la dilatation des cavités ventriculaires (73% des cas) et les lacunes ischémiques (35,1% des cas) étaient les lésions les plus retrouvées. L’atrophie cortico-sous-corticale et la dilatation des cavités ventriculaires étaient les lésions cérébrales les plus retrouvées dans les différentes formes cliniques exception faite pour le cas d’ataxie cérébelleuse où aucune lésion n’était retrouvée et de la forme mixte où on retrouvait une lésion cérébrale à type de lacune ischémique. L’IMC est une pathologie qui existe dans notre milieu mais elle reste encore peu connue par les médecins et personnels médico-sanitaires. La tomodensitométrie cérébrale permet de mettre en évidence et de documenter les lésions cérébrales retrouvées dans les IMC. Cependant, il arrive que certaines lésions ne soient pas identifiées au scanner cérébral, l’IRM permettrait certainement de mettre en évidence ces lésions. Des efforts importants doivent être faits par les structures en charge de la santé (Ministère de la Santé Publique) et de la formation du personnel médical et paramédical (Faculté de médecine et assimilés) afin d’améliorer la prévention de la survenue des IMC et la qualité de la prise en charge (diagnostic, thérapeutique) et de mener des études plus importantes et approfondies.
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