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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/2236
Titre: Intérêt de l’échographie endorectale dans le diagnostic du cancer de la prostate en milieu urbain camerounais
Auteur(s): Kazé Folefack, François Jérôme
Mots-clés: Biopsie prostatique
Echogénécité du cancer
Cancer de la prostate
Echographie de la prostate
Date de publication: 1998
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Le cancer de la prostate est prédominant chez l'homme âgé de plus de 45 ans. Au Cameroun, il est le cancer le plus fréquent dans le service d'urologie et occupe le sixième rang des Cancers. Actuellement, la triade toucher rectal (TR), le taux de l'antigène prostatique spécifique (PSA) et l'échographie endorectale (BER) constitue son diagnostic présomptif la confirmation étant faite par l'histologie. Dans le but de contribuer au diagnostic et en raison de l'absence d'une véritable étude sur l'EER de ce cancer dans notre pays, nous avons entrepris le projet d'étude sur l'intérêt de l'EER dans le diagnostic du cancer de la prostate en milieu urbain camerounais. Les objectifs spécifiques étaient : l-Déterminer les caractéristiques échographiques du cancer ; 2-Déterminer la valeur diagnostique : sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive (VPP) et valeur prédictive négative (VPN) de l'EER dans le diagnostic du cancer 3-Etudier les corrélations échographiques et histologiques du cancer 4-Etudier la corrélation entre la taille du nodule et son échogénécité ; 5-Déterminer le volume prostatique par l'EER ; 6-Déterminer la valeur diagnostique des couples EER-TR et EER-PSA dans le diagnostic du cancer. Le cadre d'étude était le service d'urologie de l’hôpital Central de Yaoundé (HCY) et l'unité d'imagerie médicale du Cabinet Médical de la Cathédrale de Yaoundé (CMCY). Il s'agissait d'une étude transversale, descriptive et analytique allant de Janvier 1992 à Août 1997 (68 mois) et comportant une partie rétrospective de Janvier 1992 à Août 1996 (56 mois) et une partie prospective de Septembre 1996 à Août 1997 (12 mois). Etait inclus tout homme âgé de plus de 45 ans ayant un dossier comportant au minimum un examen clinique avec TR, les comptes-rendus de l'EER et de l'examen histologique de la pièce opératoire ou de biopsie prostatique. Pendant la période d'étude, 108 patients recrutés présentaient une tumeur prostatique dont 64 adénomes et 44 cancers. Pendant la période d'étude, 108 patients recrutés présentaient une tumeur prostatique dont 64 adénomes et 44 cancers. L'âge des 44 patients cancéreux variait de 52 à 85 ans avec une moyenne de 66,13 ans ± 7,37. Les bamilékés 11 cas (25%) et les bétis 10 cas (22,73%) représentaient les groupes ethniques majoritaires. 38 (86,36%) patients étaient des chrétiens dont 21 (47,73%) catholiques et 11 (38,63%) protestants. Le prostatisme 32 cas (72,72%) constituait le symptôme le plus fréquent. Le stade C 16 cas (36,36%) suivi du stade B2 12 cas (27,28%) constituait la majorité des patients. Les caractéristiques échographiques du cancer étaient variables avec une prédominance hypoéchogène de 24 cas (54,55%). L'échogénécité du cancer augmentait en l'absence d'une différence statistiquement significative avec le grade, l'association cancer-adénome, la régression de la taille du nodule et de manière significative avec le taux de PSA. Le volume prostatique moyen était de 75,43 cm3 ± 57,86; il augmentait avec l'âge jusqu'à 70 ans, le stade clinique et l'association cancer-adénome sans une différence significative. En comparant EER, le TR, le taux de PSA, les couples EER-TR et EER-PSA et la triade EER-TR-PSA par rapport à l'histologie, les résultats ci-dessous étaient obtenus. L’EER avait une sensibilité de 84,09%, une spécificité de 78,12%, une VPP de 72,54 % et une VPN de 87,71 %. Ce résultat est satisfaisant car la spécificité et la VPP sont relativement bonnes et surtout qu'elle n'est pas utilisée comme test de première intention, mais en complément au TR. La confrontation EER - TR permettait le diagnostic simultané de 34 cancers (77,27 %) et IEER seule permettait le diagnostic de 3 cancers (6,82 %). Cette association avait une sensibilité de 77,27 %, une spécificité de 92,18 %, une VPP de 87,18 % et une VPN de 85,5 %. La confrontation EER - PSA suspectait simultanément 34 cancers (77,27 %) et l’EER seule suspectait 3 cancers (6,82 %). Cette association avait une sensibilité de 77,27 %, une spécificité de 87,5 %, une VPP de 80,95 % et une VPN de 84,84 %. La triade suspectait à la fois 32 cancers (72,72 %) et l'BER seule permettait le diagnostic d'un cancer (2,27 %). Elle avait une sensibilité de 72,72 %, une spécificité de 95,31 %, une VPP de 91,42 % et une VPN de 83,56 %. La bonne spécificité et VPP de ce triade lui confère la première place du diagnostic présomptif de ce cancer. A la lumière de ces résultats, nous constatons que l'EER reste encore peu pratiquée chez nous en dépit de ses vertus et de sa relative bonne valeur diagnostique, et que le diagnostic présomptif de ce cancer repose sur la précédente triade. De ce qui précède, nous recommandons : - La réalisation systématique du TR lors de toute consultation d'un homme âgé de plus de 40 ans et des ponctions biopsiques prostatiques des lésions suspectes à l'BER ; - La réalisation de l'échographie de la prostate de préférence par voie endorectale ; - L'utilisation des scores clinique et échographique dans le cancer de la prostate.
Pagination / Nombre de pages: 110
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Collection(s) :Thèses soutenues

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